Suite au projet de loi sur l’aide active à mourir actuellement débattu en première lecture à l’Assemblée Nationale, la Conférence des Évêques de France invite les fidèles à approfondir leur compréhension des enjeux et à agir concrètement.
Comprendre et agir : Des ressources à disposition
La Conférence des Évêques de France a transmis un document détaillé pour éclairer les fidèles sur ce projet de loi et ses implications. Ce document propose des analyses claires et des repères pour saisir la complexité des situations abordées.
De plus, une pétition officielle a été mise en ligne sur le site de l’Assemblée Nationale. Elle permet à tous les citoyens de manifester leur opposition à ce projet de loi. Vous pouvez la consulter et la signer via ce lien :
👉 Pétition contre le projet de loi sur l’aide active à mourir.
Un appel à la prière
En parallèle de cette démarche civique, une prière proposé par notre évêque est également proposée.
Seigneur Dieu, Maître de la vie,
Berger de ton troupeau,
Tu prends soin de tes brebis.Tu nous confies la mission de prendre soin
de chacun de nos frères et sœurs éprouvés
par la maladie, la vieillesse et la fin de vie.Béni sois-tu pour les soignants et les aidants
qui les accompagnent avec bonté et compétence
afin qu’ils ne souffrent pas et gardent l’espérance.Envoie ton Esprit sur nos responsables politiques,
donne-leur sagesse et discernement éthique,
guide-les dans leurs décisions pour le bien de tous.Délivre notre société de la tentation de l’euthanasie,
Gardes-la audacieuse dans sa lutte contre le suicide,
affermis-la dans le respect de toute vie.Fais de nous des témoins de l’Évangile de la vie,
inspire-nous la compassion en actes et en vérité
apprends-nous à aimer comme un bon Samaritain.Chaque fin de vie conduit à un passage vers Toi,
qui accueilles avec une infinie tendresse,
dans ton Royaume de lumière et de paix.Béni sois-tu pour le don de la vie.
Rennes, le 15 mai 2025 +Pierre d’Ornellas, Archevêque de Rennes
Des enjeux complexes, des repères essentiels
Ce débat touche à des réalités humaines sensibles et complexes. Pourtant, certains mécanismes de protection initialement prévus dans le projet de loi semblent avoir été supprimés, comme le délai de réflexion de 48 heures pour le patient. Il est crucial que chacun prenne le temps de comprendre ces évolutions législatives et leurs conséquences potentielles. Engageons-nous ensemble
Des repères simples pour discerner :
- Sortir de la confusion des mots : « Aide à mourir » signifie l’acte d’euthanasie ou de suicide assisté.
- Ne pas mentir dans la loi : le projet de loi appelle « mort naturelle » ce qui est une mort provoquée par euthanasie ou suicide assisté.
- Quelques cas exceptionnels ne justifient pas une loi qui aura une influence sur tous, en particulier sur les personnes âgées dépendantes.
- Avant toute réforme, l’État a le devoir de développer les soins palliatifs qui accompagnent la vie jusqu’au bout en apaisant les souffrances.
- Par la sédation profonde, les soignants veulent apaiser la souffrance en laissant venir la mort naturelle.
- L’État doit développer une « culture palliative », pour qu’on prenne toujours soin de la personne malade dans tout ce dont elle a besoin.
Nous encourageons vivement tous les fidèles à se mobiliser : à signer la pétition, à prier, et à faire entendre leur voix auprès des représentants politiques. Ensemble, faisons en sorte que ce débat reflète la dignité et la valeur de chaque vie humaine.