Mais pourquoi donc ces décorations ?
Au cœur de l’hiver, alors que nombre d’arbres font pâles figures sans leurs parures feuillues, le sapin aux épines toujours vertes nourrit l’espérance de la Vie, plus forte que nos hivers. Pour les chrétiens, nous pouvons d’ailleurs y voir un symbole de l’arbre de Vie qui trônait dans le jardin d’Eden. En Jésus « la Vie s’est manifestée » (1Jn 1,2) et il nous appelle à la vie. C’est donc tout naturellement que nous ornons cet arbre de lumières et même d’une étoile à son sommet : l’étoile de Bethléem.
Bethléem justement, cette petite ville de Palestine dans laquelle Jésus est né il y a près de 2025 ans. Une scène de l’Évangile que nos crèches nous fait revivre.
Bien souvent, nous la représentons avec un ciel étoilé, traduisant le silence et l’obscurité de la nuit qui a entouré cet évènement. L’occasion pour nous de déposer au pied de Jésus les nombreuses fois où la nuit obscurcit nos vies.
En élargissant notre regard, nous trouvons aussi dans la crèche de nombreux éléments, tels des montagnes et des ruisseaux, ou encore des personnages comme le boulanger, l’enseignant, la grand-mère tenant la main de sa petite fille, jeunes et vieux de tous continents… C’est dire qu’il y a de la place pour tout le monde dans la crèche !
Parmi ces personnages, les bergers ont une place toute particulière. Pauvres et humbles, ils nous rappellent qu’en Jésus Dieu se fait homme pour ceux qui ressentent le plus le besoin de son amour et de sa proximité. Suivant l’étoile, leur désir les mets en marche pour rencontrer l’enfant Dieu. D’ailleurs, pendant l’avent, nous pouvons ainsi faire avancer les bergers dans la crèche. Je connais des familles qui se retrouvent le soir pour prier ensemble et chaque enfant fait avancer son petit santon.
Au bout du chemin, dans la nuit de Noël, nous déposerons l’Enfant Jésus, entre d’un côté Marie sa mère qui le contemple et nous le présente, et de l’autre, St Joseph, gardien de la Sainte Famille et de nos familles. Allongé dans la paille de la mangeoire, il deviendra, comme bien souvent le fait la tendresse d’un nouveau-né, la nourriture de notre émerveillement et de notre joie.
Bel avent !