L’entrée en vigueur de la nouvelle traduction du Missel romain de Paul VI, paru en 2002, est prévue le 28 novembre 2021, 1er dimanche de l’Avent.
Arrêtons-nous sur les cinq principales nouveautés du futur missel !
La relation du Père et du Fils précisée
Dans la traduction française d’un passage du Credo, Symbole de Nicée-Constantinople, on affirme que Christ est « de même nature que le Père ». Avec cette nouvelle traduction, l’assemblée dira de Jésus qu’il est « consubstantiel au Père ». Cette affirmation vient ainsi souligner qu’il n’y a bien qu’un seul et unique Dieu, une seule substance divine.
A la suite des saints Pères, nous enseignons unanimement à confesser un seul et même Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, le même parfait en divinité et parfait en humanité, le même vraiment Dieu et vraiment homme, composé d’une âme rationnelle et d’un corps, consubstantiel au Père selon la divinité, consubstantiel à nous selon l’humanité, " semblable à nous en tout, à l’exception du péché " (He 4, 15) ; engendré du Père avant tout les siècles selon la divinité, et en ces derniers jours, pour nous et pour notre salut, né de la Vierge Marie, Mère de Dieu, selon l’humanité.
Un seul et même Christ, Seigneur, Fils unique, que nous devons reconnaître en deux natures, sans confusion, sans changement, sans division, sans séparation. La différence des natures n’est nullement supprimée par leur union, mais plutôt les propriétés de chacune sont sauvegardées et réunies en une seule personne et une seule hypostase (DS 301-302). Catéchisme de l’Église Catholique
Une prière sur les offrandes plus proche du latin
L’autre grand changement de ce nouveau missel concerne la prière sur les offrandes. Dans la version actuelle, le célébrant dit : « Prions ensemble, au moment d’offrir le sacrifice de toute l’Église ». Ce à quoi l’assemblée répond : « Pour la gloire de Dieu et le salut du monde ».
Si elle est toujours possible dans le futur missel, cette formule est reléguée au second plan. Le prêtre privilégiera : « Priez, frères et sœurs : que mon sacrifice, et le vôtre, soit agréable à Dieu le Père tout-puissant ». Et l’assemblée : « Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice à la louange et à la gloire de son nom, pour notre bien et celui de toute l’Église ».
Une plus grande présence des femmes
Un autre apport parmi les plus visibles de cette nouvelle traduction est le remplacement occasionnel du mot « frères » par l’expression « frères et sœurs ».
Par exemple, lors du Confiteor les fidèles diront : « Je reconnais devant vous, frères et sœurs (…) et vous aussi, frères et sœurs, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu ».
Cette évolution se retrouve également dans d’autres formules de la messe. Ainsi, dans la Prière eucharistique I, lors de la commémoration des vivants, le célébrant dira : « Souviens-toi Seigneur, de tes serviteurs et de tes servantes… ».
Une liturgie plus recueillie
Le nouveau missel laisse une place au silence, notamment après le Gloria. La nouvelle traduction vient également rappeler que la prière liturgique est une prière chantée. Elle accorde ainsi une certaine place au latin, en proposant de chanter dans cette langue le Gloria, le Credo ou encore le Pater Noster. Les préfaces chantées seront aussi publiées avec la nouvelle traduction.
Toujours dans la même optique de recueillement, le nouveau missel précise qu’au moment de la consécration, après l’élévation du Pain et du Vin, le prêtre fait une génuflexion en « adorant ». Ce dernier mot était absent des traductions précédentes.
L’importance de la gestuelle
À plusieurs endroits, le nouveau texte vient préciser les gestes du prêtre et plus rarement ceux de l’assemblée. Il vient par exemple renforcer l’invitation à s’incliner lors de l’évocation du mystère de l’incarnation dans le Credo, tant dans le symbole de Nicée-Constantinople que dans le symbole des Apôtres.
Source : La Croix
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V.T.R.